Dans le prolongement de ces lectures, il importe de souligner sa lecture d’ouvrages de philosophie et d’économie politiques, car on a coutume d’insister sur l’a-politisme de Sartre pendant ses années d’École. Raymond Aron était socialiste, Georges Canguilhem pacifiste, Paul Nizan a été pendant une brève période proche de l’Action française, avant de devenir proche des socialistes, puis communiste ; Sartre, quant à lui, n’a affiché aucune tendance politique à l’exception de son antimilitarisme (sa participation à la revue de l’École en 1927 en témoigne). Si Sartre refusait de s’affilier à une tendance politique particulière à l’époque, ses emprunts montrent qu’il n’en ignorait rien d’un point de vue théorique : il a lu, en 1925-1926, Benedetto Croce, Charles Maurras, Georges Valois, ainsi que des ouvrages relatifs au matérialisme, au socialisme, au syndicalisme et au droit du travail.
Paul Fauconnet, La responsabilité, Paris : F. Alcan, 1920. Thèse : Lettres : Paris : 1920 Thèse 1524.
Benedetto Croce, Matérialisme historique et économie marxiste : essais critiques, Trad. Alfred Bonnet, Paris : V. Giard & E. Brière, 1901. Fonds Radi 77.
> Une année d'emprunts
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