Le traité De optimo imperio d'Arias Montano
Benito Arias Montano,
De optimo imperio, sive in lib. Josuae commentarium,
Anvers : Christophe Plantin, 1583
Marque au titre.
Schémas géographiques gravés sur bois p. 409, 410, 435.
[Voir la notice dans le catalogue]
Chapelain du roi Philippe II d'Espagne, le théologien et philosophe Benito Arias Montano (1527-1598) s'était vu confié la direction de l'édition de la Bible polyglotte, publiée à Anvers de 1569 à 1573 par Christophe Plantin et incluant texte hébreu, syriaque, araméen, grec et latin. C'est également lui qui fut chargé de constituer la bibliothèque royale de l'Escorial. Traducteur et commentateur des textes bibliques, Arias Montano est aussi l'auteur d'une oeuvre poétique néo-latine très importante.
En 1581 Arias Montano achève le commentaire du livre de Josué, qu'il intitule De optimo imperio. Il y offre en modèle à Philippe II la figure d'un prince qui reçoit son mandat directement de Dieu, sans médiation des prêtres, et qui ne dépend que de Dieu. Son commentaire sera publié deux ans plus tard par Christophe Plantin. La mise en page, assez dense, mêle extraits du texte biblique en caractères romains et très long commentaire en italique [voir le fol. A2 : commentaire de "Et factum" et "Post mortem Mosis servi Domini"]. Arias Montano regrettera cependant l'absence des références bibliques en marge et l'absence d'un index.
Bibliographie : José Luis Sánchez Lora, "El pensamiento político de Benito Arias Montano", in Anatomía del humanismo : Benito Arias Montano, 1598-1998..., Huelva : Universidad de Huelva : Diputación provincial de Huelva, 1998. (Bibliotheca montaniana), p. 149-179. - Leon Voet, The Plantin press. 1555-1589 : a bibliography of the works printed and published by Christopher Plantin at Antwerp and Leiden , vol. I, Amsterdam : Van Hoeve, 1980, n° 579.
Notre exemplaire : T T c 136 D 8° . Reliure fin 16e s., veau brun, dos à 5 nerfs orné de fleurons, ex-dono doré "Donné par Mr Durand conseiller de la Cour" (plat inf.) "pour les Pères Minimes de Paris" (plat sup.), emblème des Minimes de la place Royale recouvrant un fer de type "aux branchages" au centre des plats, filet doré en encadrement des plats, restes de deux fermoirs. Le donateur pourrait être Ursin Durand, conseiller au Parlement de Paris, mort en 1636, enterré au couvent des Minimes de Chaillot. Ex-libris ms. et cachets du séminaire et de la Maison mère de la Congrégation du Saint-Esprit. Acheté en 1985 à la Congrégation du Saint-Esprit. Restauré en 2011. | |
| Reliure à l'emblème des Minimes : - avant restauration | | | |
- après restauration | ||||
© ENS / Atelier Art & |