Zodiaque circulaire de Dendérah (Antiquités, t. IV, pl. 21) : | | En 1799, Denon puis les ingénieurs des Commissions Girard et Fourier ont découvert plusieurs bas-reliefs astronomiques en Haute-Égypte, dont quatre zodiaques situés à Esnèh et à Dendérah. Les membres de l'Expédition sont tous persuadés de la très haute antiquité de ces vestiges. Or une datation trop ancienne (Dupuis et Raige parlent de 12 000 ans avant Jésus-Christ) remettrait en cause la chronologie communément admise basée sur la Genèse, ce qui indispose les autorités politiques et religieuses (Fourier, voulant entrer à l'Institut, renonce à publier son opinion). De 1809 à 1824 s'affrontent partisans de la chronologie courte (ainsi l'antiquaire Letronne et l'abbé Halma), astronomes se basant sur la position des planètes (comme Biot), et anciens « Égyptiens » partisans de la chronologie longue (dont Jollois et Villiers du Terrage). Arrivé en France en 1821, acquis par Louis XVIII et installé au Louvre, le zodiaque circulaire de Dendérah attire les curieux et focalise les débats. La plupart des opuscules que nous possédons sur cette question proviennent comme notre exemplaire de la Description de l'Égypte de la bibliothèque personnelle de Georges Cuvier. Le naturaliste prit également position dans ce débat : en effet dans la troisième édition de son Discours sur les révolutions de la surface du globe, il s'oppose à une datation trop ancienne du zodiaque et aux implications que cela aurait sur l'âge de la Terre. |
Comme quatre autres planches astronomiques, le zodiaque circulaire de Dendérah a d'abord fait l'objet d'une gravure au trait distribuée en 1813, qui est ensuite doublée par une planche ombrée, distribuée en 1818 avec la Description des antiquités de Denderah et les Recherches sur les bas-reliefs astronomiques des Egyptiens de Jollois et Villiers Du Terrage.
Vivant Denon, qui fut le premier des savants de l'Expédition à découvrir Dendérah en 1799, avait publié une planche du zodiaque dès 1802, mais son dessin était fautif. Membres de la Commission Girard envoyée en Haute-Égypte en mars 1799, Jollois et Villiers Du Terrage virent le zodiaque peu après Denon. Ils en firent un relevé extrêmement précis, dont on put vérifier l'exactitude lors de l'arrivée du monument au Louvre, en 1822.
Aujourd'hui la configuration astronomique représentée sur le bas-relief est datée de 50 avant Jésus-Christ (cf. notice de Marc Étienne - http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/le-zodiaque-de-dendera).